Huit milliards d’habitants…. Et moi, et moi, et moi

Nous avons appris cette semaine que la population mondiale a atteint le chiffre de huit milliards d’habitants. Je n’ose pas écrire d’ « humains » tant la plupart des événements qui agitent cette fourmilière portent l’empreinte d’une barbarie contraire au concept d’ « humanité » dans sa définition courante.

A cette occasion, si je reprenais l’antienne d’une rengaine de Jacques Dutronc, en l’adaptant à ma situation actuelle, voici ce que ça donnerait :

« Huit milliards d’habitants sur terre

Et moi, et moi, et moi

Avec ma vie déclinante, ma petite maison,

Mon mal d’arthrose, mon point à la sciatique

J’y pense et puis je me plains

C’est encore la vie, c’est encore la vie »

Et je pourrais revisiter aisément les autres strophes de cette chanson, sortie en 1966, il y a donc 56 ans. Il y est question, en effet, de voiture, d’animal domestique, de soins esthétiques et corporels, de confort, de télé, de sexualité, d’individualisme et de fric… Manque le téléphone portable, mais tout y est puisque plus d’un demi-siècle a passé sans que, pour autant, nos désirs fondamentaux n’évoluent d’un iota.

Conclusion de cette dernière estimation de la population globale comme d’une sympathique ritournelle qui ne date pas tant que ça : au niveau individuel, tout un chacun s’en fiche et peut continuer de clamer « Et moi, et moi, et moi ! » Toutefois, plus on est nombreux, plus il faudra se battre pour satisfaire nos indéboulonnables appétences qui résistent si bien au temps… et ça, c’est ennuyeux !

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